Les résultats de l’élection présidentielle ne sont pas encore officiels mais pour les deux candidates à l’élection présidentielle, Amsatou Sow Sidibé (Professeur agrégée en droit civil) et Diouma Dieng Diakhaté (styliste), les estimations les placent largement en dernière position. J’ai cherché à comprendre auprès de quelques citoyens pourquoi ils n’avaient été séduits par leur candidature.
« Il faut descendre sur le terrain politique et galérer comme tout politicien. »
« Tout ce qu’un homme peut faire, la femme aussi peut le faire. »
Je pense que tout ce qu’un homme peut faire, la femme aussi peut le faire. Et si une des femmes se présente à l’élection, c’est parce qu’elle est capable de diriger le pays. Les femmes doivent se battre pour être partout où se trouvent les hommes. C’est nous les femmes qui devront se manifester pour qu’on sache que nous sommes là. J’adhère à tous les combats qui nous feront avancer. Et le fait que l’une d’entre nous se présente à la présidentielle en fait partie.Voilà pourquoi j’ai voté pour l’une des deux candidates.
» L’un des combats pour la femme sénégalaise c’est de marquer sa présence au niveau des collectivités locales. »
Vous savez, l’un des premiers combats que doit mener la femme sénégalaise, c’est d’être présente au niveau des collectivités locales. La première expérience n’est pas toujours la bonne. Peut-être que la deuxième sera la bonne ? Elles devraient se faire connaître d’abord avant de se lancer dans une telle aventure. C’est important d’aller vers le peuple et échanger avec lui. C’est quelque chose qui manque du coté des femmes. C’est cela leur handicap. Elles sont absentes dans beaucoup de structures.
« Le nombre de femmes dans les conseils régionaux ou les mairies est très petit. »
Elles n’ont pas d’expériences politiques. Le nombre de femmes dans les conseils régionaux ou les mairies est très petit. Il n’y a pas beaucoup de femmes maires. Et pour diriger un Etat, il nécessite d’être expérimenté. Je peux ajouter qu’elles ne sont pas connues et qu’elles manquent de compétence. Donc ici, ce n’est pas une question de parité ni de féminisme. On choisit un président pour ses compétences. On devrait avoir des femmes premier ministre et après peut-être elles pourront se présenter pour la présidentielle.
« Elles doivent dépasser l’étape des discours et passer à l’acte. »
Ces deux candidates ne sont pas connues du public sénégalais. Et en plus je pense qu’elles ne maîtrisent pas le terrain politique. Au Sénégal, nous ne sommes pas habitués à voir des femmes qui combattent sur le terrain politique. Elles doivent dépasser l’étape des discours et passer à l’acte. C’est cela qui manque pour la femme sénégalaise.
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