
D’une
part, des millions de personnes envoient chaque jour des données sur
la toile, d’autre part ce même nombre de personnes lisent et utilisent
ces données.
Par
conséquent, le web peut être considérer comme un « rendez-vous
du donner et du recevoir ». Dès lors, chaque pays, chaque citoyen doit y
apporter sa participation et surtout les jeunes qui composent le plus
grand nombre des utilisateurs d’internet.
« Éviter
que nos jeunes deviennent des analphabètes de types nouveaux. » C’est
ce que nous disait le Ministre Mary Teuw Niane dans un discours. Ici,
il voudrait dire simplement que ceux qui ne maitrisent pas les TIC
peuvent être considérer comme des « analphabètes de types nouveaux », et j’ajouterai, qu’ils sont des analphabètes modernes, voire du 21ème siècle.
Nous pouvons penser que c’est tout cela que les organisateurs du Festival des cultures de Mbour (Fescum) ont compris.
Mais
aussi, la blogosphère sénégalaise est quasiment concentrée à Dakar, la
capitale du pays. Il est rare de voir un blogueur habitant dans les
régions de l’intérieur.
C’est surtout ce qui a incité Pape Amadou BA dans cette initiative, d’inviter le Réseau des blogueurs du Sénégal à participer à ce rendez-vous culturel.
« Je
vis à Dakar et je voyais beaucoup de choses qui se faisaient dans le
domaine des TIC. Contrairement à Mbour, les jeunes n’avaient pas cette
occasion de découvrir toute l’importance de ces outils comme le
blogging, Twitter et autres. C’est ainsi que j’ai profité de ce cadre du
festival pour inviter le Réseau Blogueurs du Sénégal, afin d’échanger
avec ces jeunes pour qu’ils découvrent cet écosystème et qu’à la fin,
eux aussi qu’ils puissent démultiplier cette action. » Nous dit-il.
C’est
dans ce principe que le RBS a été invité pour participer à ce
rendez-vous culturel. Une équipe de quatre blogueurs s’est déplacée dans
la capitale de la petite côte pour partager expériences et savoir-faire
dans le domaine du blogging.
Ainsi,
10 jeunes ont été formés dans les outils du web 2.0. L’e-réputation, la
création et la gestion d’un blog, l’utilisation des réseaux sociaux et
le partage de contenu sur les réseaux, le montage vidéo et les moyens de
diffusion, les techniques d’écriture journalistique et de rédacteur web
ont été les principaux sujets abordés lors de cette formation.
« J’ai
beaucoup appris. Déjà, je pense aider ma mère dans son commerce. Je
vais pouvoir utiliser les réseaux sociaux pour mieux faire connaitre les
produits cosmétiques et les tables de bureau qu’elle vend. » Explique une participante, Sophy Sow, étudiante en Santé et hygiène.
Son camarade Fallou Ndiaye, élève en classe de seconde, lui se prononce ainsi : « Je
suis fier d’être choisi pour participer à cette formation. Je ne savais
même pas comment créer un blog, mais maintenant j’en ai créé un qui va
parler du tourisme et de l’artisanat ici à Mbour. »
Pour Coumba Diamé, ce qu’elle a appris va lui permettre de créer son blog où elle parlera des activités de sa ville.
« Je
ne savais pas qu’il y avait quelque chose de si important derrière des
réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. Car, je les utilisais
seulement pour discuter avec mes amies. Du coup, avec cette formation je
comprends mieux. Et je compte former d’autres jeunes de Mbour pour
montrer toute la richesse de la ville sur internet. » Nous fait comprendre une autre participante, Racky Labo Bintou Aidara, étudiante Banques-Finance et Assurance.
Quand à Binta Ndiaye, étudiante à la FASEG, elle s’exprime en ces mots : « Ces
deux jours de formation ont été très riches. Moi je ne savais même ce
que voulait dire blog ? Je peux dire que j’en ai appris énormément et
je pense pouvoir en faire bénéficier à d’autres jeunes de ma localité. »
Pour
le coordonnateur du FESCUM, les femmes transformatrices de produits
locaux doivent pouvoir bénéficier de cette formation à travers ces
jeunes, « cela nous tient à cœur » martela-t-il. Car « elles
font des produits qui ne sont pas connus, non seulement des Mbourois
mais qui méritent d’être connus à l’échelle internationale. Pour cela
nous comptons sur ces jeunes qui viennent d’être formés ». D’après
lui, les conseillers municipaux et la Mairie aussi en ont besoin, pour
que la ville ait beaucoup plus de visibilité sur le plan national et
international. « Cela ne peut pas se faire sans internet. »
M. Niang, agent de la Mairie qui est chargé de l’artisanat ajoute que « cette
formation donne l’occasion aux artisans du Village artisanal de faire
connaitre leurs produits au niveau international. Car ils avaient même
sollicité la Mairie dans ce domaine. »
Ils sont dix jeunes qui sont aujourd’hui, sur internet, les « web-ambassadeurs » de la ville de Mbour, la plus grande destination touristique du Sénégal. Ils « font partie de la grande famille de la blogosphère sénégalaise maintenant. »
« Mbour
est une ville culturelle. Et c’est à travers ce que vous avez appris et
de vos blogs que vous pourriez parler de votre ville. Ceci vous permet
de créer du contenu pour Mbour. » Confie le Coordonnateur du RBS, le journaliste-blogueur, Basile Niane, à ces nouveaux adeptes du blogging.
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